LE CORPS EN RYTHME
MUSIQUE & THÉATRE
Le projet musical LE CORPS EN RYTHME comporte 4 volets : une sortie culturelle, des ateliers, une restitution et un spectacle. Il fait partie du parcours B de la programmation culturelle 2019 « LE LANGAGE DU CORPS » dont l’objectif est de permettre aux personnes détenues de se réapproprier leur corps, soumis aux contraintes carcérales.
Ce projet, en partenariat avec la Scène nationale d’Orléans, permettra aux participants de :
● Se constituer une culture artistique personnelle riche et cohérente en participant à deux spectacles (un à la Scène nationale et un au centre de détention),
● Développer et renforcer leur pratique artistique grâce aux ateliers de pratique,
● Rencontrer directement des artistes et découvrir un lieu culturel central grâce à une permission de sortir : la Scène nationale d’Orléans.
Le 7 juin, quatre personnes détenues ont eu l’opportunité de se déplacer directement à la Scène nationale d’Orléans, par le biais d’une permission de sortir délivrée par la juge d’application des peines.
Ils ont d’abord visité le lieu avec la chargée des relations avec le public, puis ont assisté à la représentation de Et tout ce qui est faisable sera fait, créé par le Tricollectif et la Compagnie Les Veilleurs. Ce spectacle hors norme, comprenant une cinquantaine d’amateurs sur scène accompagnés de vingt professionnels, était en résonance avec les thématiques du potentiel humain et de l’humanisme. En effet, nourrie des questionnements éthiques chers aux Veilleurs et du goût de l’absurde propre au Tricollectif, cette épopée était multiple : théâtre, images, musique, danse et jeu ont été pensés et élaborés avec les amateurs. En multipliant les regards, les perceptions, ils ont bâti ensemble une œuvre hors du commun autour de cette réflexion d’Heiner Müller « Qu’est-ce qui s’oppose à Auschwitz dès lors que c’est faisable ?».
Pour ces personnes détenues qui n’étaient jamais allées dans un théâtre, découvrir ses coulisses, aller sur scène et assister à un spectacle ont été des moments importants et forts, qui leur ont donné envie de fréquenter davantage ces lieux culturels à l’avenir.
Le 17 juin, l’artiste Majnun est venu au centre de détention rencontrer le groupe de 15 personnes détenues qui vont participer à des ateliers de création du 1er au 5 juillet. Ce premier rendez-vous a permis à chacun d’en savoir un peu plus sur le projet. Les détenus apprendront à jouer des percussions (avec leur corps, des djembés, batterie…) et découvriront différentes techniques de jeu et différents sons. Le rapport entre le chant et les percussions sera également travaillés. Plus encore, ce sont les enjeux autour de la communication et de la prise de parole qui seront assimilés par les participants. L’objectif sera ensuite de se présenter le 5 juillet devant un public composé de personnes détenues et d’agents de l’administration pénitentiaire.
A suivre…